Alors que le Nouveau-Brunswick, province officiellement bilingue, se retrouve avec une équipe en moins au sein de la Ligue de hockey junior Maritimes Québec (LHJMQ), les Sea Dogs de Saint-Jean ont-ils l’impression d’être investis d’une mission particulière en ce qui concerne le respect du français à l’égard de leurs partisans ?
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André Magny
Pour ce qui est de la question du français au sein du circuit dirigé par Mario Cecchini, le message semble être très clair : « La LHJMQ demande à ses 12 équipes du Québec de respecter les lois et recommandations de l’Office québécois de la langue française concernant la langue française », de mentionner Raphaël Doucet, directeur des communications, au sein de la ligue de hockey.
Pour ce qui est des Sea Dogs et des Wildcats de Moncton, « ils doivent respecter l’utilisation de la langue française, tel que demandé par le gouvernement du Nouveau-Brunswick à ses entreprises. La LHJMQ n’en demande pas plus, pas moins », précise le directeur des communications.
Tenir compte du français
À ceux qui en douteraient, Bryer MacPherson, le responsable des communications et du marketing au sein des Sea Dogs, rappelle que les annonces de chaque but, chaque punition ainsi que de l’alignement de départ se fait en français lors des matchs locaux. « C’est d’ailleurs notre politique depuis de nombreuses années », tient à préciser M. MacPherson.
Quant à savoir si les joueurs peuvent s’exprimer en français dans le vestiaire de l’équipe dirigée par Travis Crickard, la question fait sourire Bryer. Avec une quinzaine de joueurs provenant du Québec, « ils peuvent bien parler la langue de leur choix dans la chambre des joueurs ! »
Quispamsis sur la glace !
Seul représentant de la région au sein de l’équipe, l’ailier gauche Angelo Fullerton est évidemment très fier de représenter Quispamsis au sein de l’équipe qu’il regardait lorsqu’il était bambin.

Crédit : Michael Hawkins / Sea Dogs de Saint-Jean
Concernant ses réponses face aux questions de la langue, celles-ci sont pour le moins politiquement correctes pour ne pas dire sincères ! « J’ai évidemment grandi en apprenant le français à l’école. C’est agréable d’avoir des coéquipiers francophones qui m’aident à continuer d’apprendre la langue, tout comme le fait d’être de retour dans une ville bilingue. » Rappelons qu’Angelo Fullerton en est à sa première année avec les Sea Dogs, lui, qui a passé les trois dernières années de sa carrière junior avec les Eagles du Cap-Breton.
Arrive-t-il à communiquer en français avec les partisans ? Fullerton affirme qu’il est important de pouvoir communiquer avec les fans, car c’est eux qui payent pour soutenir l’équipe. « Je fais donc beaucoup d’efforts pour pouvoir communiquer avec eux » a répondu en anglais le jeune attaquant de 20 ans au représentant du Saint-Jeannois.
Sur une note plus spécifiquement sportive, il a évidemment un rêve à réaliser avant de terminer sa carrière junior : il aimerait bien aider son équipe à se rendre en finale de la LHJMQ. Et contre qui ? Cap-Breton, bien sûr ! Pourquoi ? « Je voudrais les battre pour leur montrer qu’ils n’auraient pas dû m’échanger », de conclure le grand ailier de 1,90 m.
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