Une table ronde sur la pauvreté dans la communauté francophone saint-jeannoise

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Sébastien Caron

Journaliste

Organisée par La Croisée et l’Association régionale de la communauté francophone (ARCf) de Saint-Jean le 27 février dernier, la récente Table ronde sur la pauvreté a réuni une vingtaine d’organismes dédiés à l’amélioration de la qualité de vie des familles en situation de précarité. Animé par des intervenants chevronnés tels que Léo-Paul Pinet, Barbara Losier et Linda Longon, cet événement a mis en lumière les défis et les opportunités pour renforcer la solidarité et l’efficacité des services offerts aux personnes dans le besoin.

Léo-Paul Pinet, ancien directeur du Centre de bénévolat de la Péninsule acadienne. Crédit: Linda Longon.

Léo-Paul Pinet, fort d’une expérience de 36 ans dans la lutte contre la pauvreté, a souligné l’importance de la coordination entre les différents organismes pour répondre efficacement aux besoins des familles. Selon lui, partager les ressources et améliorer la communication sont des éléments clés pour offrir un soutien plus efficace.

De son côté, Linda Longon, agente de développement communautaire au sein de La Croisée et l’ARCf de Saint-Jean, a mis en avant l’objectif clair de cette table ronde: réunir les acteurs locaux pour discuter des défis actuels et trouver des solutions concrètes pour soutenir les personnes en difficulté. Cette initiative vise à sensibiliser et à mobiliser la communauté autour des enjeux de la pauvreté, en mettant l’accent sur la nécessité d’une action collective et coordonnée.

La clé est dans la communication

Les échanges lors de cette journée ont révélé plusieurs constats importants. Tout d’abord, il est apparu que la communication entre les organismes est essentielle pour partager efficacement l’information et mieux répondre aux besoins des familles. Dans cette optique, l’idée d’une discussion commune en ligne, par le biais d’un groupe de discussion par exemple, entre les différents partenaires a été proposée comme moyen de renforcer les liens et d’optimiser l’accompagnement des personnes en situation de précarité. Léo-Paul Pinet l’a dit, la clé est dans la communication et les interactions entre les différents organismes.

Par ailleurs, les participants ont souligné l’importance de prendre en compte les problématiques dites « invisibles », telles que les difficultés liées au transport des personnes notamment. Que ce soit pour s’intégrer à la communauté, se rendre à une rencontre à l’école ou accéder à des rendez-vous médicaux, le manque de moyens de transport constitue un obstacle majeur pour de nombreuses familles. Le nouveau service de bus électrique offert par la ville semble aller dans le sens d’une amélioration pour ce qui est de rendre le centre communautaire plus accessible, mais il faut renforcer ceci. Des solutions telles que le jumelage avec d’autres familles ont été évoquées pour augmenter les opportunités de socialisation et d’accès aux services.

Une base vers une action coordonnée

Enfin, les animateurs de la session de discussion ont souligné l’importance de renforcer les liens entre les organismes, tant en milieu urbain que rural. Les défis rencontrés par les communautés francophones sont similaires, et une collaboration étroite est nécessaire pour relever ces défis de manière efficace.

Cette table ronde sur la pauvreté, la première pour ce qui concerne la communauté francophone de Saint-Jean, représente un premier pas important vers la solidarité communautaire. En réunissant les acteurs locaux, en identifiant les besoins réels et en renforçant les liens entre les organismes, cette initiative a jeté les bases d’une action collective et coordonnée pour lutter contre la pauvreté et soutenir les familles dans le besoin.

À lire aussi: L’itinérance à Saint-Jean: des organismes se mobilisent

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