Un investissement majeur pour les services de garde au Nouveau-Brunswick

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Jonathan Poirier

Rédacteur en chef

Le gouvernement du Nouveau-Brunswick a annoncé un investissement de 200 millions $ sur cinq ans afin de prolonger trois accords avec le gouvernement fédéral liés aux services de garde. L’annonce a eu lieu le 11 mars 2025 au Centre communautaire Samuel-de-Champlain en présence de la ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance, Claire Johnson, ainsi que des ministres et députés de Saint-Jean.

La ministre Johnson a discuté avec des éducatrices des CPE de l’ARCf. Crédit: Jonathan Poirier.

Cet investissement permettra notamment de prolonger jusqu’au 31 mars 2031 l’Accord entre le Canada et le Nouveau-Brunswick sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants à l’échelle du Canada. Selon la ministre Johnson, cette prolongation garantira un accès continu à des services de garde de qualité et abordables pour les familles de la province.

Un engagement à long terme pour les familles

Claire Johnson, ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance. Crédit: Sébastien Caron.

«La prolongation de cette entente avec nos partenaires du gouvernement fédéral nous permettra de continuer à offrir l’accès au système d’apprentissage et de garde de jeunes enfants abordable et de grande qualité que les gens du Nouveau-Brunswick méritent», a déclaré la ministre. «Cet investissement témoigne de notre engagement continu à soutenir la participation des parents au marché du travail, tout en veillant à ce que leurs enfants se trouvent dans des milieux d’apprentissage stimulants et adaptés aux besoins.»

En plus des 200 millions $ investis par le gouvernement provincial, le gouvernement fédéral injectera 876,3 millions $ supplémentaires sur cinq ans, à compter de 2026-2027. Ces fonds serviront à subventionner plus de 17 000 places en garderie, y compris celles qui ont été attribuées mais qui ne sont pas encore en service. De plus, l’Accord entre le Canada et le Nouveau-Brunswick sur le financement des infrastructures en matière d’apprentissage et de garde des jeunes enfants sera prolongé d’une année.

Une nécessité pour l’avenir des enfants

Michel Côté, directeur général de l’ARCf. Crédit: Jonathan Poirier.

Michel Côté, directeur général de l’ARCf, a souligné l’importance d’un tel investissement pour l’avenir des enfants et l’économie de la province.

« Si tous les enfants de la province peuvent avoir accès à des services de garde accrédités, c’est un investissement qui permettra un meilleur départ pour chaque enfant lors de leur rentrée scolaire et moins de services professionnels seront nécessaires au cours de leur parcours scolaire. Si nous mettions une valeur monétaire sur les bénéfices d’une intervention précoce combinée aux entrées d’argent des parents qui retournent sur le marché du travail et qui paieront de l’impôt en plus, je suis convaincu que de ne pas offrir ce programme serait une perte pour nos gouvernements. D’ailleurs, James Heckman, dans sa recherche The Economics of Human Potential, a déjà chiffré à 13 % le retour sur investissement de chaque dollar investi dans des centres de la petite enfance de qualité. »

Il a également insisté sur l’importance d’investir dans des services de garde accrédités, lesquels sont soumis à des normes de qualité strictes assurant un encadrement optimal pour les enfants.

Des défis à relever

Si cet investissement constitue une avancée majeure, des enjeux demeurent. « Nous saluons l’appui des gouvernements fédéral et provincial pour leur engagement envers la petite enfance. Cependant, il reste encore du travail à faire pour garantir que tous les enfants du Nouveau-Brunswick aient accès à des services de qualité. Il est essentiel que les gouvernements continuent d’écouter les experts du terrain, à savoir les éducateurs et éducatrices, et de collaborer étroitement avec notre secteur pour assurer des solutions adaptées aux réalités du milieu », a ajouté M. Côté.

À la suite de l’annonce, la ministre Johnson et la députée de Saint-Jean Ouest-Lancaster, Kate Wilcott, ont visité le CPE Samuel-de-Champlain. Cette visite a permis aux représentantes du gouvernement d’échanger avec les équipes éducatives et de mieux comprendre les réalités du terrain.

À lire aussi: La ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance en visite à Saint-Jean

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