Un avenir incertain pour le projet de lycée français à Saint-Jean

C’est par le biais d’un communiqué de presse envoyé par courriel que la direction du LIFPA Don Bosco Saint John a annoncé que l’établissement n’ouvrirait pas ses portes en septembre au sein de Market Square.

Quelques jours après l’annonce, tout signe du LIFPA a disparu du Market Square. Crédit: Jonathan Poirier.

L’ouverture de l’établissement annoncée il y a plusieurs mois était attendue par les commerçants de l’endroit et les habitants du centre-ville de Saint-Jean, chacun espérant une dynamique nouvelle pour le centre de la cité portuaire.

Le ministre de la Francophonie, Glen Savoie, l’un des représentants du gouvernement qui attendait le plus cette ouverture, nous fait part de sa déception et des pistes envisageables pour tenter de faire revenir le LIFPA à Saint-Jean. Le ministre demande à la direction de l’établissement de bien vouloir continuer à travailler avec le gouvernement provincial pour trouver des solutions et maintenir ce projet si important pour la région.

La nouvelle de l’annulation du projet de lycée français a suscité la déception à Saint-Jean, mais aussi pour le consulat général de France des provinces atlantiques, qui s’est exprimé via Mélaine Ricard-Boulieu, responsable des communications et attaché culturel. Le groupe Don Bosco a pris la décision d’annuler l’implantation du lycée en raison de coûts de travaux plus élevés que prévu. M. Ricard-Boulieu a souligné que cette décision constituait une immense déception, car l’ouverture du lycée aurait marqué une première dans la région. Interrogé sur d’éventuels plans de secours, il a évoqué la possibilité d’ouvrir un deuxième lycée français dans la région atlantique dans un temps plus ou moins proche. Bien que la localisation exacte reste incertaine, Halifax pourrait être une option envisagée.

Le gouvernement du Nouveau-Brunswick, exprimant son soutien au projet, semble souhaiter maintenir un lycée français dans la province, avec éventuellement une installation à Saint-Jean. Mélanie Ricard-Boulieu a souligné l’importance de ce soutien et espère que s’il y a une réelle volonté du gouvernement de garder le projet dans la province, cela ne saurait se faire sans un gros travail dans les prochaines semaines ou mois.

Le LIFPA à la recherche d’une solution

Le Lycée International Français des Provinces Atlantiques (LIFPA) à Saint-Jean, dirigé par Sylvain Olivier, est confronté à des obstacles financiers inattendus liés aux travaux d’aménagement de l’ancien Musée du Nouveau-Brunswick, mettant en péril son ouverture prévue en septembre 2024.

Le directeur de l’établissement a expliqué que les coûts des travaux de l’école ont dépassé de 50% le budget prévu. Malgré les efforts déployés depuis l’annonce de la présence du LIFPA à Saint-Jean en janvier 2023, l’installation de l’établissement au sein de Market Square semble désormais bel et bien impossible selon le directeur, mais il reste à l’écoute de toutes propositions possibles quant à une installation ailleurs dans la cité portuaire.

Le directeur a souligné l’investissement significatif du groupe Don Bosco France dans le projet et la déception face à l’incertitude financière qui plane sur les années à venir. Les inscriptions, bien que prometteuses, sont désormais compromises en raison de ces problèmes budgétaires.

Sylvain Olivier a déclaré que l’équipe est déterminée à ouvrir le lycée dans les provinces atlantiques et explore actuellement d’autres options, sans toutefois révéler où cela pourrait se faire. Il a également exprimé l’espoir que le gouvernement, pourquoi pas via le ministre de la Francophonie, pourrait proposer des solutions alternatives.

L’avenir du Lycée International Français des Provinces Atlantiques reste donc très incertain, mais l’équipe demeure optimiste quant à la possibilité de trouver des solutions pour assurer l’avenir.

À l’heure d’écrire ces lignes, la mairie de Saint-Jean n’a pas répondu à nos demandes de commentaires.