Passera? Passera pas? Certains se posent la question tous les matins quand ils attendent leur bus pour aller travailler. La Commission du transport en commun de Saint-Jean aura-t-elle finalement une réponse à donner à ses quelques 1,2 million de passagers annuels?
Il y a quelque temps, notre collègue Sébastien Caron avait fait un intéressant exercice: vaquer à ses occupations dans Saint-Jean, mais sans voiture.
Il a donc fait quelques trajets, ce qui lui a permis de se familiariser avec les transports en commun à commencer par les horaires. Résultat des courses, Sébastien s’est aperçu que l’arrêt de bus situé près de chez lui ne proposait ni plan, ni horaires.
Heureusement Internet est là! Une fois sur le site de la ville, dans la page correspondant aux transports en commun, il a pu entrer dans un formulaire son point de départ et d’arrivée afin d’avoir une idée du temps que prendrait son trajet. Malheureusement, cette journée-là, la version française du formulaire ne fonctionnait pas. Il lui a fallu se rabattre sur la version anglaise.
Lors d’un autre parcours, tôt le matin, pour aller au centre-ville à la clinique Saint-Joseph, le bus étant en avance, il l’a raté. Il prendra le suivant. Mais il n’y aura pas de suivant. Un chauffeur d’autobus roulant dans l’autre sens aura la gentillesse de lui indiquer que les renseignements sur Internet sont rarement fiables en ce qui concerne les horaires. Heureusement, il le fit monter à bord de son véhicule pour l’amener vers le centre-ville. Le retour se passa sans anicroche.
Si dans l’ensemble, les voyages en autobus furent agréables avec une ambiance calme et des conducteurs avenants, Sébastien Caron estime, en revanche, que «l’organisation de l’information, c’est clairement problématique».
Réaction de la Commission du transport
Ian Fogan est directeur du transport au sein de la ville. Il apporte certaines précisions face aux changements que Saint-Jean souhaite apporter à la qualité de son transport en commun, qui comporte 43 véhicules pour desservir 22 itinéraires.
Au cours des six dernières semaines, précise-t-il d’entrée de jeu, la Commission a connu une augmentation constante de ses passagers, soit entre 2 et 6 %. «Nous ne savons pas si cela est directement lié au prix de l’essence ou si l’assouplissement des restrictions concernant la COVID-19 a fait en sorte que les gens retournent travailler au bureau plutôt que de continuer à travailler à la maison. Certains commerces prolongent également leurs heures d’ouverture», explique-t-il.
Face aux promesses de la mairesse Donna Noade Reardon qui souhaite des améliorations au service d’autobus au cours de son présent mandat, M. Fogan mentionne deux choses: d’une part, l’adoption d’un système à la demande pour les itinéraires à faible fréquentation qui présentent un intervalle d’une heure ou plus entre les autobus devrait améliorer le service dans ces zones. Quant aux trajets principaux, la ville dit vouloir augmenter la fréquence des autobus, ce qui réduira le temps d’attente.
D’autre part, la Commission doit rendre disponibles le paiement électronique des billets et la planification des déplacements à l’aide d’applications et d’un site web. «D’autres technologies seront adoptées, poursuit M. Fogan, dont l’annonce automatique des arrêts et les applications de type «Où est mon autobus?».
Combien et quand?
Quant à savoir combien tout ça coûtera, le directeur reste prudent. Il affirme que «le budget est en cours d’élaboration». Selon lui, l’adoption d’un système à la demande pour les itinéraires à faible fréquentation «permettra de réduire les coûts d’exploitation, comme nous l’avons constaté dans d’autres villes canadiennes où des systèmes similaires ont été adoptés.» Ces économies devraient permettre à la Commission d’augmenter le nombre d’autobus sur les trajets plus fréquentés.
Les Saint-Jeannois devront-ils faire preuve de patience? Ça dépend. Le projet concernant l’adoption d’un système à la demande pour certaines parties de la ville commencera à être déployé en juillet d’après M. Fogan. En ce qui concerne la fréquence des autobus, celle-ci sera augmentée en septembre 2022. Mais de l’aveu même du directeur du transport, «la mise en œuvre complète du projet pourrait prendre jusqu’à deux ans.»
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