Semaine de la santé mentale: parler pour vrai de ce qu’on ressent

Partagez cet article:

Dominique Daigle

Agente de développement communautaire
Réseau de santé Horizon
dominique.daigle@horizonnb.ca

Semaine de la santé mentaleSemaine de la santé mentale

Du 3 au 9 mai 2021, c’est la semaine nationale de la santé mentale de l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM) qui invite la population à parler pour vrai de ce qu’on ressent. La campagne met de l’avant l’importance de nommer, d’exprimer et de composer avec nos émotions, qu’elles soient plaisantes ou non. Au Canada, une personne sur cinq à une maladie mentale ou un trouble de la santé mentale chaque année. Cependant, tout le monde a une santé mentale et nous devons tous en prendre soin. Nous avons tous le droit de nous sentir bien, et comprendre nos émotions contribue à protéger notre santé mentale.

Décoder les émotions et les mettre en mots

Ce que les chercheurs appellent «décoder les émotions» signifie simplement mettre des mots sur ses émotions. Ceci est un excellent moyen d’outiller les gens pour leur permettre de surmonter et de gérer leurs émotions fortes, telles que la colère et la tristesse. Avoir un large éventail de mots pour décrire les émotions donne une meilleure compréhension de notre univers émotionnel. En mettant des mots sur ce que nous vivons, la douleur s’atténue. Alors, tentons de comprendre et de dire ce que nous ressentons. Est-ce de la colère, de la joie, de la frustration ou de la tristesse? Pour ce faire, nous devrons nous livrer à une certaine introspection afin d’identifier nos émotions et de les verbaliser. Quand on met les mots, on apaise les maux.

Émotions négatives: y en a-t-il de «mauvaises» ?

Pour certains, nous avons appris qu’exprimer nos émotions «négatives» n’est pas bien vu, et que la meilleure façon de les gérer est de les réprimer ou les ignorer. On peut être tenté de penser qu’en réprimant nos émotions, elles vont finir par disparaitre. Selon les psychologues, c’est tout le contraire: les émotions humaines, bonnes et «mauvaises», constituent un continuum émotionnel sain et font partie d’une bonne santé mentale. Donc, être en bonne santé mentale ne veut pas dire filer le parfait bonheur tout le temps.

La recherche montre que nommer ce qu’on ressent change l’activité du cerveau de façon positive et nous aide à mieux gérer la situation. Quand nous ignorons nos émotions, elles peuvent s’intensifier et même prendre de nouvelles formes. Par exemple, si on tente de ne pas réagir lorsqu’un incident perturbant se produit au travail ou à l’école, on risque de hausser le ton plus tard à la maison avec nos familles.

Si des émotions interfèrent avec vos activités quotidiennes, il est important d’aller chercher du soutien en santé mentale:

  • Contacter votre ACSM locale ou visitez le site acsm.ca/retrouver-son-entrain
  • Consultez l’Espace Mieux-être du gouvernement du Canada
  • Vous pensez au suicide? Composez sans frais le 1-833-456-4566

Source: www.semainedelasantemenatale.ca

Partagez cet article:

Recevez les derniers articles :


    Plus comme ceci :