Originaire de la Belgique, Nele Hock est récemment arrivée dans la région pour travailler au centre de la petite enfance La Vallée enchantée. Elle nous raconte son parcours d’immigration dans le cadre de la Semaine nationale de l’immigration francophone.
Décrivez-vous votre pays d’origine
Je viens de la Belgique, pays connu pour ses chocolats, ses «moules frites» et pour l’accent très prononcé des Bruxellois! C’est un très beau pays, avec des villes connues dans le monde pour leur architecture splendide comme Bruxelles, Anvers et Bruges. Une mer du nord bien froide et sablonneuse, des campagnes verdoyantes et les Ardennes belges, paysages boisés et vallonnés (du moins c’est comme ça que nous les voyons avant de découvrir le Nouveau-Brunswick).
D’où est venue l’idée de choisir le Canada? Quel a été votre cheminement d’immigration? Par quel programme d’immigration êtes-vous arrivé?
Le choix du Canada est venu d’une proposition d’Olivier (mon mari). Il est docteur en sciences nucléaires et la Belgique a pris la triste décision de «sortir» du nucléaire. Il n’avait pas envie de finir sa carrière en faisant de la maintenance. Les enfants se sont montrés motivés à l’idée de traverser l’océan. Alors que je m’interrogeais sur la possibilité de trouver un emploi ici à Saint-Jean, j’ai eu la chance d’avoir une réponse de Sandrine Selway. Elle m’a dit que mon profil les intéressait et que je pouvais venir rapidement grâce au programme Mobilité francophone.
Comment s’est déroulée votre arrivée au Canada et dans la région?
Notre arrivée a été assez épique. N’arrivant pas à communiquer avec l’ambassade du Canada à Paris, qui refusait notre demande de Mobilité francophone, nous avons pris l’avion jusque Montréal pour avoir un interlocuteur à l’immigration. Si au départ l’agent ne voulait pas revenir sur la décision de l’ambassade parisienne, il a décidé de contacter Sandrine par téléphone pour mieux comprendre notre dossier. Il nous a finalement accordé nos permis de travail après une nuit qui nous a semblé interminable.
Qu’est-ce qui vous a marqué lors de votre arrivée?
La première chose qui m’a marqué ce sont les paysages, les étendues boisées à perte de vue. Les couleurs de l’automne qui s’installaient et que nous n’avons que très peu chez nous. Ensuite c’est le personnel administratif, toujours souriant, aimable, qui fait de leur mieux pour nous servir en français. Une fois que nous avons pu sortir de l’hôtel, nous avons pu constater que la plupart des personnes sont aussi chaleureuses et bienveillantes. Ce qui est assez déstabilisant pour nous, c’est le tutoiement. Je n’ai pas pour habitude de tutoyer des inconnus ou des membres de la direction et il m’arrive encore de dire «vous», comme je dis toujours septante et non soixante-dix…
Quel est votre principal défi en tant que nouvelle arrivante? Pourquoi?
Dans mon cas se sera d’apprendre l’anglais, même si j’ai la chance de travailler pour l’ARCf. Je suis toujours anxieuse, lorsque je dois répondre au téléphone ou accueillir une personne, à l’idée que mon interlocuteur soit anglophone. Actuellement, c’est ma fille ou mes collègues qui jouent les interprètes.
Comment décrivez-vous votre nouvelle vie dans la région?
Pour le moment c’est «fatiguant». Je suis seule avec mes enfants, donc c’est travail-gestion des devoirs-magasinage-ménage-dodo. Mais en même temps, c’est une ambiance plus agréable, et même si la semaine d’Halloween à la cuisine a été stressante («chaud patate» comme on dit en Belgique). La bonne humeur des enfants et éducatrices a vite effacé ce stress. Vendredi, mon mari revient de Belgique avec mon chien. Nous allons pouvoir profiter de nos fins de semaine pour nous promener, visiter la région et prendre un rythme de vie plus agréable.
Voulez-vous ajouter quelque chose?
Je remercie Sandrine pour toute l’aide qu’elle m’a apportée. Sans elle, je pense que je ne serais pas là! Merci à France Dargavel et Michel Côté également de m’avoir donné ma chance. Et je suis heureuse d’être à La Vallée enchantée avec des collègues en or. Elles m’ont accueillie avec beaucoup de bonne humeur, avec une pensée spéciale pour Parise qui est à mes côtés pour me former.
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