Classes surchargées d’élèves, transformation de placards en bureaux, manque de toilettes et d’espaces pour les cours d’éducation physique… la liste des problèmes causés par le manque d’espace dans le Centre scolaire Samuel-de-Champlain ne cesse de s’allonger depuis quelques années.
Alain Fournier et Justin Tinker, des parents d’élèves fréquentant l’établissement, ont soumis le 28 février dernier une lettre au ministère de l’Éducation et au District scolaire francophone Sud dénonçant la situation.
Alain Fournier, l’un des signataires de la lettre, a souligné l’urgence d’agir face à la situation préoccupante : « En septembre 2024, il va y avoir un manque de salles minimum de cinq. La raison pour la lettre, c’est qu’en sachant ça il faut se préparer pour septembre. Il n’y a plus de bureaux pour les enseignants, il n’y a plus de classes et celles utilisées sont déjà surchargées. »
Dans la lettre qu’il a cosignée, on apprend que l’école est passée de 727 à 847 élèves de 2021 à 2024. Une telle croissance soudaine engendre des situations où il y a « une classe de maternelle avec 26 élèves, une classe de cinquième année avec 42 élèves, et une classe de 7e année avec 32 élèves ».
Des conséquences au-delà de l’apprentissage
Les propos d’Alain Fournier soulignent également l’impact de la surpopulation sur les activités extrascolaires: « C’est rendu au point où ça affecte les élèves dans leur apprentissage. Si on regarde pour septembre, en amenant des roulottes on va devoir réduire la taille des terrains de jeux pour les enfants et on a trop de classes pour un seul gymnase dans l’école. Cette situation compromet non seulement l’enseignement, mais aussi le bien-être global des élèves. » Celui-ci ajoute que la cafétéria est désormais trop petite pour y accueillir tous les jeunes de la 6e à la 8e année et que des groupes seront contraints de dîner dans leurs salles de classe.
Par ailleurs, la lettre des parents d’élèves met en lumière les défis persistants en matière de recrutement et de rétention des enseignants qualifiés : « La difficulté de recruter des enseignants qualifiés de la province et de l’extérieur de la province est exacerbée par les conditions de travail actuelles au Centre scolaire Samuel-de-Champlain. » Ces conditions précaires dissuadent de nombreux professionnels de rejoindre l’établissement, aggravant ainsi la crise éducative.
Depuis 2016, l’agrandissement du Centre scolaire Samuel-de-Champlain est la priorité numéro 1 du District scolaire francophone Sud, mais le gouvernement provincial n’a encore pris aucun engagement au sujet de ce projet. Désormais, on parle d’un besoin de trois écoles supplémentaires dans la région de Saint-Jean pour y accueillir la population francophone en pleine croissance et les ayants droit.
En réponse à cette situation critique, Alain Fournier insiste sur la nécessité de mesures temporaires dans l’immédiat: « C’est bien beau les projets à moyen et long terme, mais à court terme il faut mettre les élèves quelque part. » Il souligne ainsi l’importance d’une action immédiate pour garantir un environnement d’apprentissage sûr et propice à la réussite des élèves.
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