L’Afrique francophone a célébré avec faste la francophonie à Saint-Jean

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Théophile Mbemi Youssi

Collaborateur pour le Nouveau-Brunswick
Immigration FM

Au Nouveau-Brunswick, la célébration de la Journée internationale de la Francophonie s’intègre dans un programme hebdomadaire qui aura duré du 18 au 22 mars 2024 sous le label de Semaine provinciale de la Fierté française (SPFF).

Le CAFi a offert un atelier sur les différences culturelles entre les pays francophones. Crédit: Claude Emond.

Plusieurs activités incluant des partenaires communautaires ont été organisées et la diversité a véritablement pris son envol. Camerounais, Marocains, Ivoiriens, Tunisiens, Sénégalais, Français, Algériens… tous francophones et francophiles étaient représentés. À Saint-Jean, mieux que les années antérieures, ce mercredi 20 mars 2024, à partir de 18h et dans les locaux du Centre communautaire Samuel-de-Champlain, baptisé « village francophone », l’Association Régionale de la Communauté francophone (ARCf) de Saint-Jean, sous la direction de Michel Côté, en collaboration avec le Centre d’accueil et d’accompagnement francophone des immigrants (CAFI) du Sud-Est du Nouveau-Brunswick a mis les petits plats dans les grands pour célébrer avec beaucoup de faste la 54e Journée internationale de la Francophonie.

Un événement qui en cachait un autre, parce que couplé avec la célébration de la Journée de la langue française. Placé sous le thème du prochain sommet de la francophonie « Créer, innover, entreprendre en français », l’événement à Saint-Jean aura été porté par les immigrants dont les chiffres sont sans cesse croissants dans la ville en particulier et dans le sud-est du N.-B. en général.

Le ministre de la Francophonie, Glen Savoie. Crédit: Claude Emond.

Avec son programme d’activités sobre, mais riche et divers, et mettant en lumière la vitalité de la langue française et de l’immigration francophone au N.-B., les célébrations ont tourné autour d’un atelier public sur les différences culturelles en français, le discours très marqué du ministre provincial de la Francophonie, M. Glenn Savoie, francophone député de Saint-Jean-Est depuis 2010… et de nombreuses prestations musicales et gastronomiques avec, notamment, le Groupe Bouhaha, les communautés marocaines et l’association Ubuntu d’Afrique subsaharienne.

Le Groupe Bouhaha a fait vivre au public des sonorités très épicées puisées dans les tréfonds des rythmes métis de l’Afrique maghrébine et de l’Acadie.

La Communauté Ubuntu inc., organisme sans but lucratif qui regroupe les populations racialisées noires immigrées originaires d’Afrique et afro-descendantes vivant à Saint-Jean, fortement représentée, nous a quant à elle fait la démonstration des valeurs traditionnelles africaines de solidarité, d’humanisme, d’intégration et d’interdépendance qu’elle incarne… des valeurs qui se recoupent avec celles de la devise de l’Organisation internationale de la Francophonie: « Égalité – Complémentarité et Solidarité ». Pour mémoire d’ailleurs, et pour signifier la place de l’Afrique subsaharienne dans cette célébration, la date du 20 mars fait référence à la naissance en 1970, à Niamey au Niger, de l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT), ancêtre de l’Organisation internationale de la Francophonie (O.I.F.).

20 mars 1970 – 20 mars 2024: la Francophonie a donc 54 ans aujourd’hui!

Les célébrations se sont achevé ce jour autour des réjouissances, avec au menu, la dégustation de délicieux thés et de petits gâteaux marocains.

Plus loin et en dehors du Centre, se sont tenus, dans le même sillage, de nombreux autres événements, dont un Festival du livre… francophone! C’est ce qu’a voulu impulser le Centre des nouveaux arrivants de Saint-Jean, où, ce même jour, l’équipe francophone célébrait la Journée de la langue française, une occasion enrichissante pour plonger nos enfants dans les splendeurs de la langue de Molière!

Un événement où le « livre africain » aura malheureusement été très peu représenté, au regard du poids de cette communauté dans les statistiques de l’immigration francophone dans la ville. Un chantier qui reste à explorer, et qui passe notamment par la promotion des programmes spécifiques dédiés à la promotion de l’entrepreneuriat culturel en l’occurrence.

La richesse culturelle et artistique du Nouveau-Brunswick qui promeut le livre et la lecture devrait davantage se conjuguer en « français d’Afrique » dans la ville de Saint-Jean.

Aussi vrai, avec la professeure Melissa Généreux, spécialiste en santé communautaire et en santé publique de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke, et les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé, que les activités artistiques et culturelles d’origine affectent très positivement la santé mentale et comportementale des peuples qui migrent…

À lire aussi: Moins de trois mois seulement après son installation à Saint-Jean, le CAFi en action!

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