La techno et les sages 6

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Rodrigue Hébert

Facilitateur communautaire
rodrigue.hebert@arcf.ca

Connaissez-vous la gérontechnologie? Selon le site Silvereco.fr «est un domaine interdisciplinaire, né de la fusion de la gérontologie et des technologies».  En d’autres mots, c’est le secteur où l’on réfléchit, crée et développe des technologies au bénéfice des personnes âgées. Parfois, on nomme cette sphère la «silver economy».

Les démographes nous annoncent depuis des décennies que la population vieillit. Les sociologues nous prédisent depuis longtemps que cette cohorte d’aîné-es va bouleverser une variété d’aspects de la vie sociale. Plusieurs économistes proposent divers scénarios amenés par ce regroupement sur les économies locales, nationales et mondiales. Comme toujours, le monde des affaires voit des occasions d’investir dans ce champ. Il y a quand même des gérontologues, des spécialistes de la question du vieillissement, qui s’intéressent à fournir des technologies qui serviront à cette population.

Comme nous avons détaillé dans la chronique précédente, les institutions financières ont du chemin à faire pour rendre leurs applications et leurs services plus accessibles aux personnes âgées. Ces adaptations peuvent être mises en place pour d’autres institutions, telles que les services gouvernementaux.

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Les secteurs explorés par la gérontechnologie

Il semble y avoir deux endroits explorés par la gérontechnologie. Le premier se situe dans le domicile et l’autre est celui des services externes. La santé et le bien-être sont sous-jacents.

Quand on parle de domicile, on veut faciliter la vie de la personne. On veut lui donner la possibilité de vivre sa vie de manière autonome. Quand on parle des services externes, on veut simplifier les interactions avec les acteurs externes (ex.: pharmacie, médecin, services gouvernementaux, etc.).

Donc, à titre d’exemple, on peut installer des capteurs de mouvement dans un appartement de personnes aînées. Ceux-ci recensent «les habitudes de sommeil, d’alimentation, de soins et d’utilisation des électroménagers. Ils peuvent envoyer une alerte de chute, si aucun mouvement est enregistré pendant un temps précis» (https://www.vivreenresidence.com/blogue/nouveaux-gadgets-branches-utiles-aines/ 27 août 2019). D’autres technologies peuvent distribuer les médicaments de manière intelligente; ou, on peut capter la fréquence cardiaque, tout en avertissant l’entourage quand il y a un problème; ou encore, on peut lancer une alerte si un appareil ménager est allumé depuis trop longtemps. Et plus encore… Tous ces appareils peuvent être connectés à un proche ou à une personne responsable qui peut agir selon le cas.

C’est beau, mais…

Toutes ces belles innovations sont excitantes, mais voici le bémol. Le coût peut être exorbitant. Qui va payer pour ces produits? «L’État !», diront plusieurs. Il semble que les gouvernements ne sont pas tout à fait rendus à ce point. Plusieurs de ces inventions sont fabriquées au Canada, mais sont vendues ailleurs. Dans les prochaines années, nous verrons probablement de plus en plus de ces outils parmi nous.

Entretemps, on peut toujours utiliser les «bonnes vieilles manières» comme rester en contact avec nos parents âgés. On peut toujours les appeler. Dans ce temps de la pandémie, on peut les voir sur «FaceTime» ou «Messenger».  Les technologies ne peuvent pas remplacer le contact humain!

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