La peur de Ti-Jean

L’hiver avait été très dur, la neige débordait de tous les côtés et une autre tempête s’annonçait pour la Saint Patrick. Le pire fut que cette fois, ils annoncèrent de la neige trempée et pesante. De telles conditions s’avèrent trop dures pour les souffleuses, Ti-Jean sut qu’il n’aurait pas le choix à se résoudre d’utiliser une pelle.

Le jour arrivé, Ti-Jean décida de faire plusieurs petites sorties pour nettoyer sa cour. À peine avait-il fini, il entra prendre un bain chaud, se reposa quelques minutes puis il sortit de nouveau pour répéter.  Après cinq ou six sorties, la tempête prit fin et Ti-Jean, épuisé, s’installa dans son fauteuil pour se reposer de sa journée.

À peine une heure passée, Ti-Jean reçut un appel de sa mère lui demandant s’il avait la gentillesse d’aller faire la cour de ses parents. Quoiqu’épuisé, Ti-Jean ne put refuser. Il s’habilla et se mit en route.

Il stationna sa voiture, puis se fit une petite entrée hors du chemin des gros camions qui nettoyaient les routes. Petit à petit, il arriva à faire une coupure jusqu’au garage de ses parents. Puis découpant en petits blocs, il divisa la cour en petites sections, se reposant ici et là.

Une fois fini, il entra chez ses parents qui l’attendaient avec un verre de lait et quelques biscuits. Voyant Ti-Jean épuisé, ils réussir à le convaincre de prendre une douche et passer la nuit. L’eau chaude lui réchauffant son crâne froid, Ti-Jean fut bien content de sa journée de travail. Tout d’un coup, il entendit le son du message texte de son cellulaire sonnant dans sa vieille chambre. Sachant que ce fut sa bien-aimée qui l’appelait, il se pressait de se vêtir d’une robe de chambre puis ses lunettes, pour voir si ce fut sa elle qui vérifiait comment il allait.

Tout d’un coup, la vue de Ti-Jean devint hors focus, il nota que son équilibre ne fut plus stable. Il réussit de se rendre à son lit et s’assit. «Est-ce que je suis après avoir une attaque de cœur», se demanda-t-il?  Ti-Jean prit son cellulaire, mais n’arrivait pas lire le texte. Il décida de se coucher souhaitant que le tout revienne normal.  Couché, il regarda la lumière au plafond de sa chambre. Le tout lui donnait le mal de cœur. «Peut-être j’ai une infection d’oreille», se dit-il, voulant se calmer de ses idées d’attaque de cœur.  «Mais si c’est une attaque de cœur, il faut agir», se dit-il. «Comment de gens laissent passer le tout et meurent quelques heures plus tard», raisonna-t-il.

Prenant ses forces, il cria à ses parents de venir à son aide puis se leva et commença à marcher dans le corridor vers la cuisine. Sa mère le rencontre à mi-chemin, s’arrêta et le regarda dans les yeux.  Convaincu qu’elle allait lui dire qu’il était blême, il se sentir devenir de plus en plus faible. Sa mère s’approcha, levant les mains comme si elle s’apprêta de l’attraper et lui dit: «Qu’est-ce que tu fais avec mes lunettes?». Ti-Jean réalisa qu’il avait ramassé les mauvaises lunettes en sortant de la douche … et que ses parents allaient le taquiner pour des années à venir.

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