Habituellement, j’écris un article différent chaque mois. Cependant, je n’ai su abréger ce contenu, donc une moitié de mon article apparaîtra ce mois-ci et l’autre moitié apparaîtra au mois de juin.
La plupart des gens de son village natif auraient décrit Émile comme un homme bonasse, habile et toujours prêt à aider ses voisins. D’autres auraient autant pu le d’écrire comme un musicien. Ses enfants l’auraient probablement décrit comme un père de famille qui trouvait toujours du temps pour eux et leur mère, même si plusieurs demandaient de son temps. Pour Monseigneur Donat Chiasson, Archevêque de Moncton 1972 à 1995, ainsi que plus de mille personnes à travers le Canada et les États-Unis, Émile fut une personne encore plus grande.
Né en 1907, Émile fut le fils cadet de sa famille. Ayant perdu son père à l’âge de onze ans, il dut quitter l’école et s’occuper de sa mère. Spirituel, il songea entrer dans l’ordre des Trappistes. Lorsque ses sœurs retournèrent vivre dans sa communauté, elles l’encourageaient à poursuivre sa foi auprès des Trappistes, mais lorsque venu le temps de faire son noviciat, il réalisa que cette vie n’était pas faite pour lui.
Peu après, Émile rencontra Alma Blacquière, une jeune enseignante, native de son village. Ils tombèrent en amour et s’épousèrent. Petit à petit, des enfants s’ajoutèrent: Médric, puis Stella, un peu après Armand et plus tard Thérèse.
Un jour, lorsqu’Émile défrichait son jardin, la charrue tirée par son cheval accrocha une roche et rebondit en le frappant dans les côtes. Craignant s’être cassé les côtes, Émile retourna à la maison. En douleur, il s’inquiéta de ne pas pouvoir finir son jardin. Apercevant une annale du Frère André sur la table, Émile l’ouvrit et aperçut une enveloppe contenant une médaille du Frère André. Croyant, il fit une prière demandant au Frère André de le guérir et en retour il promit de l’honorer jusqu’à la fin de ses jours. Miraculeusement, quelques jours plus tard, Émile fut guéri de ses blessures. Émerveillé, il découpa le portrait du Frère André de l’annale et le plaça sur le mur de la cuisine.
Émerveillée par la guérison, Stella, la fille ainée d’Émile, encouragea son amie, Simonne Savoie, qui souffrait d’eczéma d’aller voir son père. Émile prit la médaille et fit des signes de croix sur les maux et en quelques jours les maux disparus et ne revenaient plus. Sous peu, le mot se propagea et des gens commencèrent à venir voir Émile pour des guérisons. Un peu perplexe, Émile leur expliqua que ce fut la médaille et non lui qui guérissait et leur suggéra de prendre la médaille qu’ils aussi avaient tous reçue de l’annale et faire de même, mais ils lui répondirent qu’ils n’avaient reçu aucune médaille dans leurs annales.
La fin de l’article La médaille apparaîtra le mois de juin prochain…
La suite est disponible ici.
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