La Ville de Saint-Jean est depuis mardi le théâtre d’une grève majeure impliquant environ 140 travailleurs affiliés à la section 486 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Cette grève a été déclenchée après des négociations infructueuses avec l’employeur, mettant en lumière des problèmes liés aux salaires et à la politique de rémunération.
Les grévistes, composés principalement d’employés de bureau, de services administratifs et de soutien, revendiquent une rémunération qui prend en compte les effets néfastes de l’inflation sur leur pouvoir d’achat. Le syndicat argue également que la Ville ne respecte pas sa propre politique, laquelle stipule l’indexation des augmentations salariales sur une moyenne triennale de la croissance de l’assiette fiscale.
Monic Macvicar, trésorière du syndicat local, insiste sur le simple désir d’être traité équitablement de la part de l’employeur.
Des impacts qui commencent à être ressentis
La grève a suscité des inquiétudes quant à son impact sur certains services non essentiels de la police municipale, notamment les prises d’empreintes digitales ou la vérification des casiers judiciaires. Cependant, la police municipale a rapidement rassuré le public en affirmant que les services d’urgence, y compris le numéro d’urgence 911, fonctionneront normalement.
Depuis la mi-août, les négociations entre le syndicat et l’employeur semblent être dans une impasse, avec un vote massif en faveur de la grève, soutenu par 94 % des membres syndiqués. Cette action met en lumière l’importance cruciale des négociations collectives pour garantir des conditions de travail équitables et des rémunérations dignes dans les secteurs publics et municipaux.
Selon certaines sources ayant préféré rester anonymes, des informations suggèrent que la ville tente de maintenir certains services en faisant appel à des sociétés privées, certaines provenant même de l’Ontario. À ce sujet, Monic Macvicar, la syndicaliste, pose une question cruciale: «Comment l’employeur peut-il payer des services privés alors que les caisses seraient vides et ne permettraient pas de répondre aux demandes d’augmentations salariales réclamées par le syndicat?»
La menace de l’ouragan Lee
En ce qui concerne la menace de l’ouragan Lee, il est important de noter que les grévistes ont répondu favorablement aux demandes de la ville concernant l’accès au matériel en cas de besoin urgent. Monic Macvicar souligne: «Nous avons à cœur la sécurité des citoyens de la ville, nous avons élaboré un plan d’action en lien avec la tempête, il sera communiqué dans les prochaines heures, et nous ne bloquerons pas l’accès aux infrastructures nécessaires pour faire face à d’éventuelles inondations ou d’autres conséquences de la tempête.»
À l’heure actuelle, la ville n’a pas répondu à nos sollicitations, laissant planer l’incertitude quant à l’issue de cette grève et à la résolution des problèmes salariaux et de rémunération qui l’ont déclenchée. Les travailleurs continuent de lutter pour des salaires durables et équitables dans l’espoir que leurs revendications soient entendues et prises en compte par la Ville de Saint-Jean.
Pour conclure, madame Macvicar affirme que les employés en grève n’attendent qu’une chose: le retour à la table des négociations puisqu’ils ont envie d’être de retour au travail.
À lire aussi: Un incendie majeur confine les saint-jeannois à l’intérieur
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