Jeudi 8 décembre, l’association régionale communautaire francophone (ARCf) de Saint-Jean recevait les résultats d’une étude menée par l’institut de la recherche, des données et de la formation du Nouveau-Brunswick (IRDF-NB).
Le rendez-vous avait lieu dans le salon Irène Grant-Guérette pour l’ARCf, IRDF-NB et les différents organismes concernés, de près ou de loin par la santé et les services de santé de la province.
Parmi les organismes présents, Horizon, la Société Santé Mieux-être en Français du Nouveau-Brunswick, la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick ou encore l’Association des aînés francophones du Nouveau-Brunswick pour n’en citer que quelques-uns.
Cette étude, financée par le gouvernement du Canada via l’ARCf, visait à réunir des données autour d’une question importante pour la population francophone de Saint-Jean: combien de personnes souhaiteraient obtenir un service de santé en français?
Le rendu de cette étude a permis de soulever d’autres interrogations. Comment comptabiliser les personnes qui souhaiteraient un service dans l’une ou l’autre des deux langues officielles? Il semble en effet que nombre de francophones aient par exemple, parfois à contrecœur ou par inadvertance, enregistré leur préférence pour l’anglais plus ou moins par défaut, parce qu’il est plus simple de se faire servir en anglais, que les temps d’attente sont beaucoup plus courts pour obtenir un rendez-vous avec un professionnel de santé dans la langue majoritaire.
Il apparaît également dans cette étude que les habitants de la région de Saint-Jean ayant essentiellement demandé un service francophone font partie des strates de la population ayant les salaires les plus élevés, ou les plus faibles. Leur représentation dans les groupes de niveau de salaires situés entre les deux étant plus faibles proportionnellement parlant. Une situation qui est d’ailleurs équivalente à celle que l’on retrouve dans la région de Moncton.
Des défis similaires, mais aussi du progrès
Présente lors du rendu des résultats, Norma Dubay, représentante de l’Association des aînés francophones du Nouveau-Brunswick, avait fait le déplacement depuis Fredericton. Elle soulignait d’ailleurs que les défis rencontrés par les francophones de la région de Saint-Jean sont très semblables à ceux rencontrés par la population francophone de la capitale provinciale.
Mme Dubay retient principalement que même si des progrès ont été faits, il reste encore énormément de travail à accomplir pour ce qui est de l’accès aux soins de longues durées pour les aînés francophones, d’autant plus avec le vieillissement de la population qui amène une demande grandissante pour ce qui est de la demande de services en français.
Elle tient également à rappeler que «contrairement à ce que beaucoup pourrait penser, ça n’est pas tous les francophones qui sont capables de parler et de comprendre l’anglais».
Pour Gilles Vienneau, président de la Société Mieux-être en Français du Nouveau-Brunswick, il faut retenir qu’il y a une grande différence entre le nombre de personnes qui se déclarent francophones lors du recensement et le nombre de personnes qui demandent spécifiquement un service en français lorsqu’il est temps de demander à recevoir un service dans la langue choisie.
Il indique que des efforts doivent être faits pour servir la population francophone de la manière la plus sécuritaire possible, et en a profité pour saluer le travail réalisé par la direction du Centre cardiaque de l’Hôpital régional de Saint-Jean sur cette question du service en français. «Cela a pris 20 années, mais dans les 30 pour cent de la population qui ont besoin de passer par le centre cardiaque et de se faire servir en français, rares sont les personnes qui soulèvent avoir eu des difficultés à se faire servir en français».
Les résultats de cette étude de l’IRDF-NB ont donc été rendus publics et peuvent être consultés sur le site internet de l’ARCf de Saint-Jean.
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