Et d’où viens-tu soldat?

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Dale Richard

Chroniqueur bénévole
dale.richard@gnb.ca

Le jour du Souvenir est à la fois un temps sombre et nostalgique pour bien des gens.  Difficile de croire qu’autant d’années aient passé depuis les deux guerres mondiales ainsi que celle de Corée. Quoique le Canada a participé à d’autres guerre et conflit depuis, ces trois premières guerres demeurent à tout jamais parmi les pires dont les soldats canadiens ont combattu.

Le stress de vivre des années sur le champ de bataille dans des conditions inhumaines est une expérience d’où, souhaitons, on ne pourra jamais imaginer. Cependant, comme tout évènement tragique, à l’occasion des moments humoristiques ont su soulager, si seulement pour quelques instants des stress inoubliables. Cet été, j’ai eu l’occasion de rencontrer Léo Babineau d’Acadieville, frère de Diana à Jean-Paul Daigle de notre paroisse. Il me raconta une histoire d’un héros de la Deuxième Guerre qui venait de son village.

L’inspection surprise

Le tout s’est déroulé au début de la Deuxième Guerre mondiale. Stationné en Angleterre, un soldat venant de son coin du pays attendait être envoyé en bataille, à la fois stressé par tout ce qui se passait et à la fois naïvement hâtif d’y faire partie. Un bon jour, il apprit que son bataillon allait être «inspecté» par nul autre que le Roi George VI. Comme biens des soldats, il n’avait jamais envisagé rencontrer une telle célébrité. Après le pape, le roi d’Angleterre fut certes l’un des personnages les plus célèbres au monde se dit-il.

Le jour vint et les soldats firent leurs défilés. Marchant en synchronie aux ordres de leur commandant, ils furent ordonné de se tenir garde-à-vous pour être inspectés. Au loin, il entendit des pas résonner dans le silence puis ici et là, il entendit le Roi George VI s’arrêter et causer avec un soldat. Regardant le tout d’un coin d’œil, notre soldat d’Acadieville devint de plus en plus nerveux, la peur de ce dont il dirait, si jamais le roi s’arrêtait lui parler. Divers scénarios lui remplirent la tête. «Waillons dont ben, se dit-il, quoi’s qu’est les odds ?» Il décida alors de penser à autre chose afin de baisser son anxiété. Sous peu, il oublia le tout. Des sons lointains, un vent doux, un soleil essayant de percer des nuages, sans le réaliser il devint en transe.

Tout d’un coup, il entendu un coup de talon puis le roi lui dire: «And where are you from soldier?»  «Maudit c’est le roi!» se dit-il. Sans penser, il répondit: «Acadieville! Eight miles from Rogersville…» Il fut dit dorénavant que jamais dans l’histoire humaine, un homme a autant travaillé fort pour maîtriser ses expressions faciales.

Quoiqu’il y a beaucoup d’hypothèses sur le pourquoi le Roi a attendu autant longtemps pour envoyer des troupes canadiennes sur le champ de bataille lors de la Deuxième Guerre mondiale. Il y a un régiment qui attribuera le tout à leur Héros d’Acadieville!

Merci Léo!

Plus d’histoires de Dale sont disponibles dans la section Chroniques.

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