Chroniques

Du Conseil communautaire Samuel-de-Champlain à l’ARCf de Saint-Jean: une association au service de sa communauté

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Rémi Richard

Chroniqueur

Quand on parle de l’histoire du Centre scolaire-communautaire Samuel-de-Champlain, on ne peut pas la découpler de l’ARCf de Saint-Jean. L’Association a été créée avec le centre sous le nom du Conseil communautaire Samuel-de-Champlain le 4 février 1985. À sa création, ses objectifs officiels étaient:

Assurer la survivance et le rayonnement de la culture française à Saint-Jean.
Améliorer par tous les moyens légitimes la situation morale et matérielle des francophones de Saint-Jean.
Entretenir des liens aussi étroits que possible avec les groupements analogues.
Organiser des programmes récréatifs, éducatifs et culturels pour ses membres.

À cette époque, il fallait desservir les besoins de la population francophone grandissante. Les garderies et le service après-classe ont vite vu le jour, car c’était un besoin criant. De plus, le centre hébergeait la bibliothèque Le Cormoran, des services de garde nommés l’Assomption et l’Hirondelle, une vidéothèque et un service de traiteur jumelé à la cafétéria scolaire. Dès le départ, la communauté a voulu se créer une voix dans les médias. On a même commencé à publier le journal “L’étoile” avant la construction du centre communautaire. Celui-ci a connu ses premiers balbutiements à partir de 1983 dans les locaux du cercle français sur la Prince William. À l’ouverture du centre, on a lancé des discussions sur l’idée d’avoir une radio communautaire francophone à Saint-Jean.

Un atelier a été ouvert au public au Centre pour montrer les principes de base du fonctionnement d’une station de radio de l’époque. Le comité a été aidé par le gouvernement du Québec et la Fédération de la jeunesse Canadienne-Française. Une première émission de radio française quotidienne a vu le jour en 1986-1987 puis les efforts ont repris en 1991 comme un projet de radio étudiante. Le conseil communautaire a continué à soutenir ce projet jusqu’à la naissance de la Coopérative de La Brise de la Baie en 2003 et la création de la radio en 2006. La radio à Saint-Jean a vu le jour en mars 2006, puis s’est progressivement fusionnée avec les radios des centres communautaires de Miramichi et de Fredericton.

À l’automne 1996, pendant une réception, le conseil d’administration du Conseil communautaire Samuel-de-Champlain a dévoilé un mandat plus concis: «Promouvoir l’épanouissement linguistique, culturel, économique et politique de la communauté francophone du Grand Saint-Jean». Celui-ci servirait à promouvoir sa vision de: «Se créer et occuper un espace francophone dans le Grand Saint-Jean». Pour tout organiser, le conseil a créé trois comités permanents: Le comité de la communication et du réseautage, celui des nominations et des élections et enfin, celui de la planification et les priorités.

Dévoilement de la nouvelle identité du Conseil communautaire Samuel-de-Champlain. Crédit: Archives de l’ARCf.

En 1999, le conseil communautaire a décidé de se doter d’un nouveau nom: l’Association Régionale de la Communauté francophone (ARCf) de Saint-Jean, qui reflétait mieux la réalité linguistique des francophones de Saint-Jean venant d’un peu partout. Plus tard, on a eu l’expansion de la garderie en 2008 et de la section du secondaire en 2016.

Quelques années plus tard, pour répondre aux besoins grandissants des familles francophones, l’ARCf a soutenu la communauté dans une initiative de se doter d’une nouvelle école et d’une nouvelle garderie dans la vallée de Kennebecasis. En 2015, l’École des Pionniers et la garderie La Vallée enchantée ont ouvert leurs portes à Quispamsis.

Aujourd’hui, notre garderie communautaire a déjà atteint le titre de la plus grande au Nouveau-Brunswick et le Centre est un lieu de réunion pour plusieurs différentes cultures à Saint-Jean.