Des jasettes de l’actualité avec les ainés

L’automne dernier, l’animateur de CHQC, Laurent de Lavenne, a demandé à Mme Gaétane Lévesque-Dupont et à Mme Laura Mazerolle de recruter des «ainés», afin qu’ils participent à une série de discussions sur des sujets divers. M. De Lavenne et Mme Lévesque-Dupont ont pu regrouper une première équipe. Mme Laura Mazerolle en a rassemblé une deuxième. Les groupes se rencontrent toutes les semaines depuis le début novembre. 

Le premier panel se compose de Dorothy Willar, Gaétane Lévesque-Dupont, Hélène Vautour et Rodrigue Hébert. Le second inclut Jean Landry, Laura Mazerolle et Monique Losier.

Ce projet fut lancé parce que le diffuseur savait que la formule de «jasette» fonctionne à la radio communautaire. M. Laurent s’engage dans le défi de produire 40 émissions de radios avec des ainés. Chaque station du réseau (CHQC, CJPN, CKMA et OUI FM) doit en produire autant. Ça fait 160 émissions, et ce, pour le 30 mars 2022. Elles doivent être enregistrées, mais pas nécessairement diffusées avant cette date. C’est un énorme travail!

Laurent rencontre ses deux groupes chaque semaine pour une durée d’environ 60 à 75 minutes chacune. Pendant chaque session, «on fait l’équivalent de deux jasettes (de 30 à 40 minutes)», dit-il. M. De Lavenne rajoute qu’il est «extrêmement fier de mes groupes ici à Saint-Jean. Je parle de (mes groupes) quatre à cinq fois par semaine avec mes collègues». Il nous rappelle que les membres de ces panels sont motivés. Ils donnent de leur temps et de leurs idées. Au moment de l’écriture de ce texte, M. Laurent estime qu’il a une trentaine d’émissions en banque.

Casser les visions stéréotypées des ainés

Les thèmes abordés sont variés et généralement universels, mais ils s’attardent particulièrement à l’expérience des personnes âgées. Le COVID y est omniprésent, on ne peut pas l’éviter. Au-delà de ça, on y aborde des sujets liés aux expériences vécues dans sa vie récente ou plus ancienne et quelles leçons pouvons-nous en retirer.

En discutant de la clientèle cible de ces productions, M. Laurent estime que les 15 à 40 ans gagneraient à écouter. Il considère que la prise de parole par des francophones et des francophiles est un message important à propager. La fierté de sa langue française doit être affichée à toute la communauté, surtout au plus jeune. Et ça casse les visions stéréotypées que les plus jeunes ont des plus vieux.

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Donner une deuxième vie au projet

Certaines émissions ont été diffusées avant Noël. Celles qui touchaient Noël et le Jour de l’An étaient en onde les 24 et 28 décembre. Toutes les autres seront diffusées en onde dans la nouvelle année, mais ce qui intéresse M. de Lavenne plus particulièrement, c’est le devoir de mémoire du projet. «C’est là où le projet a une deuxième vie. Les « jasettes » vont toutes être mises en podcast. (…) Pour moi, ce sont des choses qui devront se retrouver dans les archives de la radio». Il rajoute avec conviction que «(g)arder la voix et la parole des gens qui sont ici aujourd’hui encore (est) vraiment important». L’universalité des thèmes discutés fait en sorte que les balados pourront être écoutés dans 10, 15 ans, selon M. Laurent. Il souhaite que les enseignants utilisent ces émissions pour leurs cours dans les prochaines années.

Visitez la chaine balado de CHQC.

Augmenter la visibilité de la radio

Pour la suite des choses, M. Laurent a des ambitions captivantes. Il voit que la radio CHQC a besoin d’être vue par la communauté saint-jeannoise. Il souhaite amener les «jasettes» avec les ainés devant un public plus grand. «J’aimerais avoir une “Actualité vue par les ainé-e-s” partie 2, qui pourrait commencer cet été 2022, avec une version en personne, sur des sites historiques de la ville de Saint-Jean ou des sites particuliers de la ville de Saint-Jean».  En d’autres mots, faire une table ronde de radio en plein air, en plein centre-ville, devant un public aléatoire durant une partie d’une journée estivale.

Il veut que la radio CHQC se présente au public saint-jeannois! Que ce soit au King Square, au Market Square ou au Fort La Tour, le diffuseur doit être visible, selon l’animateur de radio. On doit la sortir du Centre Samuel-de-Champlain. Les «jasettes» seraient un moyen de se montrer en public.

Le directeur général adjoint du réseau des radios CHQC, CJPN, CKMA et OUI98, M. Laurent de Lavenne, a des projets audacieux. Selon lui, s’ils réussissent, la place de la francophonie à Saint-Jean sera gagnante.