Saint-Jean renoue avec la croissance selon le Recensement de 2021

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Rodrigue Hébert

Facilitateur communautaire
rodrigue.hebert@arcf.ca

Les premières données du Recensement 2021 sont publiées et nous avons progressé. La ville de Saint-Jean a augmenté sa population de 3,4 % entre 2016 à 2021, soit de 67 575 à 69 895.

Après une série de baisses depuis quelques recensements, la ville voit son nombre d’habitants grimper à 69 895. Pareillement, la région métropolitaine de Saint-Jean a vu un accroissement de 3,5 %, soit de 126 202 à 130 613.

Les bonnes nouvelles ne se limitent pas à Saint-Jean, mais s’étendent à la province entière, avec une augmentation de 3,8 %. Selon, les estimés officiels de Statistique Canada, nous nous sommes rendus à 794 300 à la fin de 2021. Et les modèles démographiques utilisés par ce ministère fédéral nous situent à 797 307 en date du 11 mars 2022.

Une rétention qui s’améliore

Qu’est-ce qui influence ces chiffres du recensement? Ça fait quelques années que les économistes, les démographes et autres membres de la société civile nous annoncent que la population vieillissante de notre province est un lourd fardeau sociétal. Nous avons des dizaines de milliers de gens qui prennent leur retraite. Ces personnes laissent des postes qui sont parfois difficiles à combler. C’est pour cette raison que la ville et ses partenaires ont apporté des changements dans leur approche démographique.

En 2018, la ville a publié son Cadre de croissance démographique.

«Depuis, la Ville a mis davantage l’accent sur la croissance et travaille de concert avec les ordres de gouvernement, les organismes de services aux immigrants, les conseils scolaires et les établissements postsecondaires, les entreprises, les promoteurs, les partenaires de développement économique, les organismes communautaires et des dizaines de groupes ethnoculturels afin d’attirer et de retenir plus de gens à Saint John » nous informe le site web de la ville.

David Dobbelsteyn, directeur de croissance à la ville de Saint-Jean, explique que «la majorité de l’augmentation est par l’immigration». Il rajoute que «10 % proviennent de la migration interprovinciale et 90 % de l’immigration. Le directeur précise que la ville reçoit des milliers d’immigrants par année et que le défi est de les retenir:

«Nous améliorons cet aspect. Une fois qu’une communauté ethnoculturelle s’établit, on voit que le taux de rétention est affecté positivement. C’est le cas des communautés syrienne, chinoise, indienne et les communautés arabophone et francophone. Ce qui veut dire qu’aujourd’hui, nous avons une présence forte de ces regroupements dans notre communauté».

Atteindre la cible d’immigration francophone

David Dobbelsteyn. Crédit: Gracieuseté.

Un autre élément de succès est l’emploi. L’immigrant reste quand il a un travail dans son domaine, quand il a des enfants bien installés dans les écoles et quand il fait partie d’une communauté bien établie où il peut retrouver ses repères culturels. M. Dobbelsteyn affirme que les améliorations au Programme d’immigration au Canada Atlantique (l’ancien projet pilote) ont stabilisé l’expérience des nouveaux arrivants, puisqu’on exige que le candidat ait un poste qui l’attende. En d’autres mots, ça stabilise l’arrivée et l’accueil du nouveau venu, et facilite la transition vers une rétention éventuelle de celui-ci.

M. Dobbelsteyn implore l’aide de la communauté francophone dans le processus d’attirer et de retenir les nouveaux arrivants parlant la langue de Molière. Il voit en celle-ci un atout important pour la croissance de la ville. L’objectif provincial d’attirer 33 % des immigrants, soit des gens parlant le français, n’est pas perdu par la ville. Selon lui, nous devons tous faire notre part. Toutes les cultures doivent être vues et vécues.

Enfin, dans les prochaines semaines, la ville va procéder à des annonces concernant le dossier de la croissance démographique.

«On veut améliorer le niveau des services offerts et bâtir sur les piliers qu’on s’est donnés depuis les dernières années», renchérit M. Dobbelsteyn.

On ressent la fébrilité chez le directeur et que les projets commencent à porter des fruits motivants.

L’entrevue a été réalisée en anglais et les réponses ont été traduites.

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