Le dimanche 5 septembre dernier, le révérend Paul Rodrigue LeBlanc est décédé à l’âge de 73 ans. Le père Paul a été le curé de l’église Saint-François-de-Sales durant neuf années et un important membre de la communauté saint-jeannoise.
Né à Moncton et ayant travaillé pour le gouvernement pendant de nombreuses années, il a décidé de changer de vocation pour devenir prêtre en 2004. Envoyé initialement à Saint-Andrews, il sera finalement réaffecté un an plus tard à Saint-Jean. Laurier Dorion, un paroissien, raconte:
«Depuis que le père Vermeersch est tombé malade, on avait des prêtres juste pour faire la messe. On a aussi dû mettre beaucoup de pression sur l’évêque pour avoir un curé de culture acadienne. Avec l’arrivée du père Paul, on a réussi à avoir quelqu’un de disponible pour la communauté en permanence.»
Étant donné la petite taille de la paroisse où il y consacrait la moitié de son temps, le père Paul a aussi servi à plusieurs postes au sein du diocèse de Saint-Jean, dont vice-chancelier du diocèse, maître de cérémonie, directeur de l’Office liturgique, aumônier catholique du port, aumônier de la Société d’adoration eucharistique perpétuelle et membre du Conseil diocésain des finances. Monsieur Dorion ajoute aussi que le père Paul se levait parfois la nuit pour aller visiter des malades à l’hôpital.
Un homme qui aimait être prêtre
Pour plusieurs membres de la communauté saint-jeannoise, dont Monique LeBlanc, ce curé faisait partie de leurs familles:
«La première messe qu’on l’a vu, le pape Jean-Paul II venait de décéder (en 2005). Ma fille, qui avait quatre ans à cette époque, m’a demandé si père Paul était le nouveau pape! On adorait le père Paul, parce qu’il était comme nous autres. Il aimait parler et célébrer en plus d’intéresser les jeunes à la vie paroissiale. Il a pris la communauté dans ses mains et est entré dans la vie de nos familles.»
Selon Laurier Doiron, un des facteurs de succès du révérend Paul Rodrigue LeBlanc est l’âge avancé qu’il avait lorsqu’il est devenu prêtre:
«Quand il a commencé la prêtrise, vers 55 ans, il avait une grosse connaissance de la vie. C’était quelqu’un qui aimait être prêtre et les neuf années qu’il a consacré à la paroisse ont réussi à contrer le déclin de notre église qu’on voyait avant son arrivée.
Photo de couverture: Le père Paul en compagnie de Colette Poitras (gauche) et de soeur Thérèse Belliveau. Crédit: Gracieuseté.
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