Ann McAllister: se préparer pour l’avenir

Madame Ann McAllister est la candidate du Parti vert du Canada (PVC) pour la circonscription de Saint-Jean / Rothesay. Voici les réponses qu’elle a données lors d’une entrevue sur ses propositions et celles de son parti pour la région (réponses traduites de l’anglais).

Son parcours professionnel et politique

Madame McAllister est une enseignante d’anglais à la retraite. Opposée au projet de vente de Énergie NB à Hydro-Québec, celle-ci a rejoint le Parti vert en 2009. Elle a été candidate au provincial quatre fois. Il s’agit de la deuxième fois où elle tente de se faire élire au niveau fédéral.

Les valeurs qui la motivent à représenter son parti

Elle partage les mêmes valeurs que Marcel Lebrun, le fondateur d’un projet à but non lucratif de mini maisons à Fredericton: dignité, communauté et opportunité.

Le domaine en politique qui la passionne le plus

Représentant le Parti vert, l’environnement est la principale cause de madame McAllister. Elle est d’avis que d’arrêter les changements climatiques passe par une transition vers les énergies renouvelables. Cela veut dire qu’il faut cesser d’utiliser les énergies fossiles et nucléaires et réentraîner leurs travailleurs dans le secteur des énergies renouvelables.

Sa plus grande réalisation dont elle est fière

À ce sujet, elle raconte un projet d’aide humanitaire qu’elle a réalisé à Toronto il y a une quarante d’ans:

«J’ai démarré un groupe avec une église pour parrainer un réfugié vietnamien d’une vingtaine d’années qui s’était enfui de Saigon. Il était coiffeur et voulait amener sa fiancée pour se marier et démarrer une entreprise. C’était peut-être aider une seule personne, mais les changements les plus profonds que l’on fait peuvent se faire un individu à la fois.»

Comment jugez-vous la gestion de la pandémie de COVID-19 par le gouvernement? Y a-t-il des choses qui auraient dû être faites différemment?

À son avis, les gouvernements fédéraux et provinciaux ont bien géré la pandémie. Mais maintenant, il faut commencer à se préparer à faire face à de nouvelles pandémies dans le futur. Elle propose ainsi de réformer les soins de longue durée en éliminant le secteur privé, améliorer la production alimentaire locale et produire des vaccins et équipements de protection localement.

En dehors de la COVID-19, l’autre enjeu majeur auquel fait face le Canada en 2021

L’urgence climatique est ce qui préoccupe la candidate:

«Nous avons besoin de leaders courageux  qui agissent en fonction des preuves scientifiques pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre à 60% du taux de 2005 d’ici 2030.»

L’enjeu principal auquel fait face la circonscription Saint-Jean / Rothesay en 2021

Selon Ann McAllister, le manque de logement abordable est le problème majeur à Saint-Jean pour cette élection.

«À Saint-Jean, il y a une tempête parfaite. Des personnes ont de la difficulté à payer leur loyer à cause de la COVID-19 en même temps que des gens d’autres provinces profitent des bas prix de l’immobilier. Ils achètent des appartements et doublent les frais de loyer. Tandis qu’à Rothesay, il manque d’appartements et de condos abordables. Récemment, un complexe immobilier vient d’ouvrir et les prix commencent à 300 000$ l’unité. Plusieurs aînés m’ont partagé qu’ils veulent vendre leurs maisons pour vivre dans un logement plus petit. Par contre, les condos offerts se vendent plus cher que leurs maisons.»

Les propositions de son parti en matière de protection des langues officielles en milieu minoritaire

Le Parti vert défend que les droits, privilèges et statuts d’égalité des communautés francophones et anglophones sont non-négociables, comme le stipulent la Charte canadienne des droits et libertés et la Loi sur les langues officielles. S’ils sont élus, les Verts s’engagent à moderniser la Loi sur les langues officielles, améliorer l’offre de service dans les deux langues partout au pays, financer la protection des langues autochtones et donner du financement plus stable à Radio-Canada et la CBC.

Lisez les autres entrevues dans la section Initiative de journalisme local.

Cette entrevue a été réalisée en anglais afin que le candidat soit à l’aise de communiquer confortablement et ensuite traduite pour donner de l’information en français à la communauté. Les textes ont aussi été rédigés avec l’intention de donner une quantité égale de mots à chaque candidat. Ces entrevues présentent l’opinion de chaque candidat et l’ARCf de Saint-Jean ne prend pas position au sujet de cette élection. L’ordre dans lequel les entrevues sont publiées a été déterminé aléatoirement. Chaque article a été offert gratuitement aux candidats avec l’idée de leur donner une visibilité équitable et objective.