Originaire de la France, Amélie Richer est arrivée cette année à Saint-Jean pour travailler au centre de la petite enfance Samuel-de-Champlain. Elle nous raconte son parcours d’immigration dans le cadre de la Semaine nationale de l’immigration francophone.
Décrivez-vous votre ville et pays d’origine
Je suis née dans la ville de Grenoble (région de Rhône-Alpes), puis j’ai beaucoup déménagé entre le sud, l’ouest et le nord de la France avec ma famille. J’ai fait une partie de mes études à Lyon, Tours puis Paris où j’ai vécu et travaillé plusieurs années dans la décoration intérieure (dans un premier temps), puis en tant que maquettiste-graphiste dans les domaines de la presse spécialisée et de la communication. Par la suite, j’ai voulu changer de métier et j’ai donc entamé une reconversion professionnelle. J’ai fait une formation dans le milieu de la petite enfance qui m’a tout de suite plu, car ma première expérience fut très enrichissante. J’ai donc continué sur cette voie en me formant à l’Institut Supérieur Maria Montessori à Nogent-sur-Marne puis tout en travaillant dans une crèche. Mon projet s’est ensuite complètement raccordé à mon envie de m’établir au Canada.
Je vis en couple depuis plus de 20 années et j’ai eu une ma fille Ava en 2010.
D’où est venue l’idée de choisir le Canada? Quel a été votre cheminement d’immigration? Par quel programme d’immigration êtes-vous arrivé?
Nous avons eu le projet de partir au Canada il y a plusieurs années. J’avais déjà entamé en l’an 2000 un projet pour y étudier et y travailler, mais j’avais trouvé un travail intéressant sur Paris et au final le destin en a décidé autrement.
J’ai aussi de la famille et des amis qui habitent au Québec à Montréal. Leur désir de s’installer au Canada m’a donné envie de les rejoindre dans ce beau pays. Le Canada m’a toujours attiré pour plusieurs raisons: pour sa grandeur et son immensité, sa culture et par le fait que le peuple français y soit raccordé de par son histoire et sa langue.
Je suis arrivée au Canada avec le programme Mobilité Francophone qui privilégie les candidatures francophones qui souhaitent immigrer hors Québec. Ce qui était parfait pour nous, car nous ne voulions pas partir dans une grande métropole comme Montréal. Après 25 ans de Paris, nous voulions éviter métro, circulation, la densité de la population et les prix de logements exorbitants.
Comment s’est déroulée votre arrivée au Canada et dans la région?
Notre arrivée s’est bien déroulée, hormis la procédure de la quarantaine qui nous a contraints de rester confinés deux semaines dès notre arrivée à Saint-Jean (en plus des trois jours confinés dans un hôtel à Montréal). Cette situation était frustrante, car nous ne pouvions pas sortir de la maison, alors que nous avions tellement de démarches à faire et tellement de choses à découvrir…
Nous avons pu loger dans une petite maison avec un jardin pendant les trois premiers mois, ce qui était fort agréable à cette époque de l’année.
Qu’est-ce qui vous a marqué lors de votre arrivée?
Le civisme des Canadiens. Malheureusement, les Français (surtout en région parisienne) n’ont pas un comportement exemplaire en voiture ou dans la vie de tous les jours. Pas de vigile (gardien de surveillance) dans les supermarchés, les vols sont très rares au Canada, ce qui est assez improbable en France.
Autre chose marquante, l’accès facile et direct à la nature. Saint-Jean est une ville idéale malgré son côté industriel. Cette ville a du caractère, une forte personnalité avec ses vieux bâtiments en brique.
Le fait d’être proche de la mer a aussi beaucoup compté dans notre choix.
Quel est votre principal défi en tant que nouvelle arrivante? Pourquoi?
C’est paradoxal, car je travaille dans une garderie française, mais mon vrai défi est de perfectionner mon anglais, indispensable dans une ville comme Saint-Jean. Mon autre défi est forcément de m’intégrer au plus vite dans ma nouvelle vie, mon nouveau pays, ce qui demande beaucoup d’efforts et de travail chaque jour.
Comment décrivez-vous votre nouvelle vie dans la région?
Depuis notre arrivée il y a quatre mois, nous n’avons pas pris une minute pour nous, avec toutes les démarches administratives, les déménagements à organiser, le travail, etc.
Cependant, nous commençons à trouver un certain équilibre et nous profitons un peu plus de nos temps libres. Le plus important, c’est que notre fille Ava s’est parfaitement bien adaptée à son nouvel environnement.
Voulez-vous ajouter quelque chose?
Que nous ayons un bel hiver froid… mais surtout ensoleillé!
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