À la rencontre d’Austin Johnson
Le 7 juillet 2021, Austin Diondo Johnson et sa famille sont arrivés à Saint-Jean. Son épouse, ses trois enfants, âgés de 9, 11 et 16 ans et leur chienne de 7 ans sont toutes nées aux États-Unis. Ce franco-américain nous provient d’Atlanta, en Georgie. Il y habitait depuis 20 ans quand ils ont décidé de faire le changement vers le Canada.
Mais, Austin n’est pas Américain, il est Tchadien. Quand il était jeune, il était membre de l’Association des jeunes pour le développement. En tant que représentant de son pays, il a eu l’occasion de voyager dans différentes destinations: le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Japon et la Corée du Sud, pour ne nommer que celles-là. Quand il fut temps de décider où étudier, il sélectionna les États-Unis.
Il se spécialisa en biologie, plus particulièrement la technique de laboratoire. Après ses études terminées, il a travaillé dans des laboratoires médicaux dans la région d’Atlanta. Après presque 20 ans dans la même région, M. Johnson et sa famille décident de faire l’expérience de venir au Canada.
Certains pourraient demander: pourquoi ce changement? Un changement peut amener des bénéfices, semble-t-il. M. Johnson raconte que la vie est plus normale, plus calme ici à Saint-Jean. «Je dors mieux. Je partage plus de temps avec ma famille», admet-il. Les enfants sont inscrits dans les écoles anglophones, puisqu’elles ne parlent pas le français. Quoique la jeune de 11 ans est inscrite en immersion française. Même son épouse est aux études. Elle étudie au NBCC pour devenir une assistante en éducation.
Austin veut retourner au travail de laboratoire médical au Canada, mais il doit passer quelques étapes de certification. Il estime que le tout prendra environ une année.
Au service des nouveaux arrivants de la région
Entretemps, depuis novembre, il occupe un poste de conseiller pour l’établissement des nouveaux arrivants au Centre de nouveaux arrivants de Saint-Jean. Austin juge que ses expériences comme immigrant aux États-Unis et, maintenant au Canada, le préparent bien pour la tâche d’accompagnement de personnes issues d’immigration. Il vit en Amérique du Nord depuis maintenant 20 ans. Il connaît certaines choses, surtout l’expérience d’une personne racisée, et il en apprend tous les jours avec les particularités canadiennes.
M. Johnson affirme que «je veux offrir le mieux de moi-même» quand on parle de son rôle en tant que conseiller. Il veut s’assurer que les immigrants apprennent ce qu’il faut pour mieux vivre ici. Il rajoute qu’on doit «tenir en considération que chacun vit leur propre expérience». En rencontrant les nouvelles familles, il veut les connaître et veut savoir comment il peut les aider. Le plus grand défi qu’il voit, c’est de trouver des personnes parlant le français pour les immigrants francophones. Souvent, les agences ont des individus qui parlent un français rudimentaire; ils ne peuvent pas interagir d’une manière culturellement ou intellectuellement profonde.
Johnson est fier de son déménagement jusqu’à maintenant. Sa famille s’ajuste bien. L’hiver est une expérience nouvelle pour elle. Les enfants s’ajustent dans leur milieu scolaire. L’aînée a plus de difficultés que les autres. Laisser ses groupes d’amis n’est jamais facile.
L’arrivée de cette nouvelle famille dans la région de Saint-Jean est un atout pour toute la communauté. Nous leur souhaitons la bienvenue chez nous!